Eglise des Dominicains / des Frères Prêcheurs

France > Provence-Alpes-Côte d'Azur > Bouches-du-Rhône > 13200 > Arles > Rue Du docteur Fanton

De style gothique méridional, l’église est à nef unique et comporte cinq travées bordées de chapelles latérales plus basses. L’abside polygonale, peu profonde, est également plus basse que la nef. Un ensemble complexe se développe côté Sud comprenant cinq autres chapelles. Des contreforts situés à l’extérieur, reçoivent par des arcs-boutants la poussée de la nef, voûtée sur croisée d’ogives. Elle est éclairée par des fenêtres hautes situées entre les contreforts. Des fouilles archéologiques menées entre 1985 et 1988 ont montré que les piliers nord de la nef reposent directement sur un mur antique fait de grandes pierres taillées et possédant un bossage des deux cotés. Il semble qu’il en soit de même pour les piliers coté sud. Ces deux murs antiques étaient encore bien visibles au XVe siècle et ont déterminé la largeur de la nef de l’église. Le choeur était décoré de vitraux datés de 1475 aujourd'hui disparus. Mais il en subsiste quelques fragments permettant de reconnaître des motifs floraux stylisés, jaunes et bruns, sur un fond de grisaille tirant sur le vert. Ces vitraux d’un dessin élégant avaient été réalisés par le maître avignonnais Thomas Grabusset. La façade est divisée en deux parties par une tour d’escalier hexagonale qui donne accès à la tribune et à la toiture où s’élèvait autrefois un clocher-arcade. De part et d’autres de la tourelle se trouvaient des portes l’une au nord pour les fidèles, l’autre au sud pour les frères. Une autre entrée existait au sud-est, dans la quatrième croisée. L’église subit encore plusieurs modifications. Ainsi un cloître, aujourd’hui disparu, sauf queques éléments conservés dans les maisons voisines, fut ajouté entre 1560 et 1581. Au niveau de la seconde travée, l’accès paroissial comporte l’anté-chapelle, adaptée en 1608 par Claude de Bourges, et décorée par lui en 1609 d’un portail caractéristique du style maniériste. Il fut sculpté par Mamet Simon. Deux enfeus de même facture ont été aménagés sur deux des piles nord de la nef. Aux yeux des contemporains, le décor de la nef et des chapelles en faisait l’une des plus belles églises d’Arles. Son parti architectural venu du Languedoc, s’est répandu dans la région avignonnaise avant de se diffuser en Provence où il s’est maintenu jusqu’au XVIIe siècle. HISTORIQUE L’ordre des frères prêcheurs, fondé vers 1215 par saint Dominique, était installé hors les murs depuis 1231. Après la destruction de leur couvent en 1361, les dominicains cherchèrent alors un refuge à l’intérieur de l’enceinte, en plein cœur du quartier de la Juiverie. Ce premier couvent se situait un peu plus à l’ouest de l’église actuelle. Mais se trouvant trop à l’étroit, et inspirés par le nouvel élan de leur ordre, les dominicains manifestèrent le besoin d’édifier une nouvelle église, construite entre 1448 et 1484 date de sa consécration sous le nom de Notre-Dame-de-Confort. Les Dominicains y restent jusqu’à la Révolution. Morcelée dès lors en 26 lots, vendue comme bien national à des particuliers, l’église, dépouillée de son mobilier, est occupée par des garages et des entrepôts. Le cloître (1560-1585) fut détruit en 1858 pour l’édification d’une usine hydraulique. Après la seconde guerre mondiale, les pouvoirs publics soucieux de la sauvegarde du monument rachètent les différentes parcelles. D’abord partagé entre l’Etat (Ministère de la Culture), et la commune d’Arles, l’ensemble des « Frères-Prêcheurs » devient propriété de la ville en 1981.

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Donnée de Datatourisme mise à jour le: 2024-04-28 05:58:22.103