Coopérative vinicole

La coopérative vinicole La viticulture a, depuis le Moyen Âge, façonné le paysage et conditionné l’enrichissement des habitants du bourg et du terroir de Marignane. On y rencontre une très précoce « muscatelle » dès les années 1460, puis des vins blancs de muscat réputés dans toute la région au XVIIIe siècle. Nombreux sont les témoignages patrimoniaux tant sur les domaines seigneuriaux, les grands quartiers de vignes, les salles voûtées de cuves à fermentation, une sommellerie au château au XVIe siècle, que sur le travail de vinification dont on trouve une image sur un ex-voto révolutionnaire conservé à la chapelle Notre-Dame de Pitié. Au XXe siècle une douzaine de récoltants s’est associée pour fonder la coopérative vinicole. La conception du bâtiment en est confiée en 1925 à l’architecte Hourst, spécialisé dans cette catégorie (on le retrouve à Pélissanne, au Puy-Sainte-Réparade, à Eguilles et dans bien d’autres communes), relayé par l’entrepreneur Célestin Coq pour la mise en œuvre Il a rapidement été agrandi en 1929 par l’architecte Grava et l’entrepreneur Albert Calvin, juste avant que l’ancienne distillerie ne soit transformée en cuvage en 1933. Entre 1953 et 1957, l’agence Castel, associant Gaston et son fils Auguste dit Ello, a aménagé une extension avec de nouvelles cuves, signant ici les plans d’une création parmi la vingtaine que compte Marignane à leur nom. La boutique, quant à elle, date de 1962. Le corps central qui abrite le logement à l’étage, se distingue par son fronton à chapeau de gendarme couronnant une façade méridionale colorée en rouge. L’ensemble, orienté sud-ouest, se poursuit par une extension du cuvage initial au nord où s’ouvre la boutique qui jouxte un pont-bascule au sud-est. Inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1986, elle est aujourd’hui un dépôt de la coopérative agricole de Berre, Les Vignerons de Mistral, avec un bel espace de vente de vins (AOC Côteaux d’Aix-en-Provence et IGP vins de Provence) et de produits d’épicerie fine. Source Patrick Varrot, historien d’art - Février 2021