Musée Vitrine Archéologique

France > Provence-Alpes-Côte d'Azur > Bouches-du-Rhône > 13500 > Martigues > Place Maritima

La vitrine archéologique située sur la place Maritima (quartier de l'Ile) est, sur 80m², une restitution in situ, sur les restes d'un village primitif gaulois (Ve siècle avant notre ère).

La vitrine archéologique restitue, au cœur de L’Île, un village gaulois du Ve siècle avant notre ère, découvert lors des fouilles d’urgence menées dans les années 1980 sous l’actuelle Place Maritima. Elle dévoile, in situ et à l’échelle 1, deux ruelles, une placette et huit maisons. Martigues fût d'abord une île, née il y a 2500 ans au croisement de voies terrestres (entre Arles et Marseille) et maritimes (le chenal de Caronte entre l'étang de Berre et la mer). De 1978 à 2001, d'importantes fouilles ont restitué l'évolution de sa topographie et de son occupation humaine. Elles ont surtout révélé l'occupation la plus ancienne : deux villages gaulois successifs habités pendant trois siècles et demi (milieu Ve - fin IIe s. av J-c). Des conditions exceptionnelles d'enfouissement (destructions par les Grecs puis les Romains, incendies et submersions des vestiges) nous ont laissé des ruines parmi les plus évocatrices de l'âge de Fer méditerranéen. Construite sur un site vierge de toute occupation, l'agglomération primitive (jusqu'au début du IIe s. av. J-C) est la mieux connue. Avec son rempart muni des tours massives, elles s'étire sur 80 mètres, pour environ 50 mètres de large. Architecture de terre, cet habitat standardisé aux maisons à pièce unique, aux rues très étroites, est constitué de murs en briques crues moulées ou en terre massive façonnée, élevés sur des soubassements de pierres prélevées aux collines alentour. Ils sont protégés par un enduit de terre argileuse. Le sol des maisons est également couvert d'argile. Les toits sont composés de matériaux périssables : une charpente de bois, puis des roseaux et une épaisse couche de terre. Ces maisons de 10 à 20 m² sont le lieu de gestes quotidiens : préparation et cuisson des repas, filage, tissage, vannerie, fabrication de la poterie modelée. L'activité se concentre vers l'unique source de lumière, la porte, près de laquelle, dans la rue, est établi le foyer. Pour subsister, on doit conserver les céréales, base de l'alimentation, d'une récolte à l'autre. On utilise pour cela, des récipients en céramique et surtout des silos aériens en terre crue aux formes variées façonnés sur place dans une argile mêlée de végétaux. A côté de ces "magasins", d'autres objets en terre crue répondent à divers usages : grils et fours pour la transformation et la cuisson des aliments, urnes pour le stockage intermédiaire, et de nombreuses couronnes empilées dans les habitations, probables réserves d'argile. En 2001, des fouilles sous la rue de la République ont révélé qu'au milieu du IVe s. av. J-C., l'habitat se développe vers l'Est, hors du rempart, formant des îlots d'habitations séparés par des rues parallèles, jusqu'à la destruction de ce premier village. Les objets et vestiges recueillis montrent qu'habitait là, une population celtique vivant de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche. Elle fût très tôt réceptive aux apports culturels et techniques méditerranéens, telle la viticulture et l'oléiculture (dès le Ve s. a-v. J-C) ou encore l'usage du tour de potier ou la pratique de l'écriture (fin du IIIe s. av. J-C).

Musée Vitrine Archéologique  France Provence-Alpes-Côte d'Azur Bouches-du-Rhône Martigues 13500

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Donnée de Datatourisme mise à jour le: 2024-04-17 05:08:12.555