Eglise de Sains Morainvillers et sa chapelle

L'Eglise de Sains Morainvillers et sa chapelle 1- Les origines anciennes de la paroisse : Jusqu'au XVIème siècle, il n'y avait qu'une seule église pour Sains Morainvillers et les autres hameaux. Elle se trouvait alors au milieu du cimetière actuel ; l'ancienne chapelle qui se trouvait avant celle existant actuellement a été détruite en 1850, en était le dernier vestige. Cette Eglise était entourée de quelques habitations et était sous le patronage de St Brice (éveque ayant succédé à St Martin à Tours), d'où le nom de Courtil Saint Brice donné au cimetière qui conservera longtemps cette appellation, moins utilisé maintenant par les nouvelles générations... D'après les textes de Martinval, Gravecs,..., on pense qu'au XVème siècle cette église fut détruite en raison de la présence des Anglais puis des Espagnols attirés par le Fort de la hérelle et qui obligèrent les habitants à se réfugier dans les bois. Au XVIème siècle, quand la paix revint, on songea à reconstruire l'église. Celle-ci sous l'impulsion du Seigneur Jean de Sains , fut édifiée en 1569 au centre du village, remanié au XVIIème siècle et surtout au XIXème siècle. Le blason du dit Seigneur figure encore reproduit sous la voûte, à l'entrée du choeur. La construction du château de Sains fut d'ailleurs commencée à la même époque et celui-ci communiquait avec la sacristie par une porte qui existe toujours, mais qui est murée. 2-L'église actuelle Le matériau principal de l'église est constitué par de la pierre de craie qui a été extraite d'un puit aujourd'hui fermé, et qui s'est effondré. Celui ci était situé près de l'Allée des Tilleuls se trouvant derrière l'église. Rien de particulier à propos de l'architecture de ce monument si ce n'est le choeur, deux lambris qui encadrent à droite et à gauche les statues de St Martin et de St Brice, ainsi qu'un retable réalisé en 1686 par Juste le Bon, menuisier à St Just En Chaussée. Quant aux vitraux de la petite chapelle de la vierge, ils ont été fait dans les ateliers de Mr Bazin du Mesnil St Firmin, avers 1868. Au dessus du Lambris et près de la porte de la sacristie se trouve une inscription presqu'illisible mais dont le texte est connu. Le texte de l'épitaphe fait allusion à la famille de la marquise de Brunvilliers, célèbre empoisonneuse qui vécut ici et à Brunvillers sous le règne du roi Louis XIV. 3-La marquise de Brunvilliers En 1651 Marie-Madeleine d'Aubray fut mariée à Antoine Gobelin, Chevalier, Marquis de Brunvillers, Seigneur de Sains, Morenvillers et du Quesnoy. Son père Balthazar Gobelin avait épousé Madeleine de l'Aubespine dont le coeur a été déposé dans cette église. Elle fut condamnées à mort le 16 juillet 1976. Elle fût décapitée sur la place de Grève puis brûlée après avoir empoisonné son père et ses frères. L'un pour avoir fait emprisonné sont amantet les autres pour récupérer la succession. Texte de l'Epitaphe : "Ici repose le coeur de Dame Magdeleine de l'Aubespine, fille de M. Claude de l'Aubespine, Conseille d'Etat du Roi, Prévôt des ordres de SM, veuve de Monsieur Balthazar Gobelin, Conseiller d'Etat du Roy et Président de la chambre des comptes. A la mémoire de laquelle Maître Antoine Gobelin son fils, Chevalier, Seigneur Marquis de Brinvillers, Sains, Le Quesnoy, Morainvillers, d'Estournel, Comte d'Offémont, Baron de Nourard, Seigneur de Verneuil et en partie, cy devant Colonel du régiment de Normandie et Maréchal des caps des armées de SM a fait poser cette épitaphe et fondé trois grandes messes pour le repos de son âme et celle de feu M.Balthazar Gobelin son père et la sienne et celle de Dame Marie-Magdeleine d'Aubray, son épouse, fille de M.Dreux d'Aubray, Conseiller d'Etat du Roy et Lieutenant civil de la Prévôté et Vicomte de paris. Lors de leur décès, qui se chanteront le 13 octobre dont le contrat a été passé par-devant Michault, notaire royal à St Just En Chaussée, le 12 octobre 1670 présent Marc Leullier curé de Sains, et les Merguilliers, qui les feront célèbres à perpétuité. Requiescant in pace. Amen." En 1994 , quelques membres de la société historique de Maignelay Montigny et des environs eurent la joie d'accueillir en l'église de Sains Morainvillers, MMes Dumuis et Delamorlayre qui faisaient des recherches sur le sculpteur Bathélémy Boudin auteur de sculpture de cet épitaphe. A son père Thomas Boudin, nous devons "La priante de Diane de France", "la priante de Madeleine Marchand" "Le tombeau de Sully et beaucoup d'autres œuvres. 3- Les Cloches de l'église D'après le livre écrit par le Chanoine Martinval sur le canton de Maignelay, il y avait autrefois 3 cloches à l'église de Sains Morainvillers. Elles furent bénies le 18 septembre 1786 par le curé de la paroisse, l'Abbé Portier, assisté de plusieurs confrères de la région. La grosse cloche pesait 1685 livres et a été nommée Marie-Anne, la 2ème dont le poids était de 1207 livres fut nommée Brice-Gaudence (St Brice étant le patron de la paroisse). Quant à la dernière qui pesait 862 livres fût appelée Rosalie. L'abbé Martinval a écrit :"A la révolution, la municipalité reçut l'ordre d'envoyer 2 de ces cloches et une de Morainvillers au District de Breteuil, la moyenne et la petite furent descendues du clocher de Sains. Elle fit donc descendre les 2 cloches de l'église de Morainvillers pour les envoyer au District et elle fit monter à leur place dans le clocher du hameau la cloche "Brice Gaudence". Texte issu d'un article en 09/1998 réalisé par la Sté historique de Maignelay et Alentours 4- Les chapelles de Sains Morainvillers Plusieurs chapelles s'élevaient à Sains Morainvillers, village qui comprenaient 2 paroisses ; celle de Sains et celle de Morainvillers. Au fil des siècles plusieurs sont recencéses, notamment la chapelle du cimetière et celle de Sainte Gaudence à Sains, puis la chapelle seigneuriale du même lieu (aujourd'hui la sacristie de notre église). on cite également une chapelle sur la paroisse de Morainvillers certainement l'ancienne église et enfin la chapelle du château de la Borde. La chapelle expiatoire du Saint Sacrement ayant été construite par le Comte de la Motte Houdancourt, seigneur de la paroisse, au bout de l'allée des tilleuils en 1718 en réparation au vol et à la profanation de la chapelle de Sainte Gaudence, elle n'a eu qu'une très courte existence et fût ramenée au chevet de l'église en 1777 par Pierre Etienne de Boynes qui souhaitait un accès direct à l'église à chez lui. En 1844, les chapelles et églises sont recencées. Le curé de la paroisse ne cite que l'existence de 2 chapelles : l'une au cimetière et l'autre à Morainvillers, et le curé de la paroisse note que la chapelle aurait été autrefois l'église. Sous le vocable de St Brice , une seul église se tenait sur la paroisse de Sains et était dans le cimetière actuel et aurait été détruite vers le 16ème siècle. C'est probablement à cet emplacement que l'on cite ensuite l'existence d'une chapelle de ce cimetière, démolie, était le choeur de l'ancienne église bâtie en style roman. En 1860, l'abbé écrit qu'il n'ira plus dire de messes au cimetière parce que l'autel n'est pas décent et qu'il reprendra celles ci une fois les réparations faites. Cet édifice est détruit dans les années qui suivront puis reconstruit en pierre et briques. 5- Calvaires et Croix de chemin Il reste aujourd'hui à Sains Morainvillers une croix de bois et 4 Calvaires.La croix de bois dit de "Victorine" qui se trouve au virage en arrivant sur la D90 a été édifiée au siècle dernier lors d'une mission de prédication organisée par l'église catholique pour conquérir le cœur des fidèles plus nombreux après les troubles révolutionnaires (au cours desquels d'ailleurs une autre croix avait été détruite).4 calvaires se trouvent sur le village : 1er : A côté de l'église 2ème : dans le hameau de Morainvillers à l'endroit où se trouvait l'ancienne église 3ème : à l'entrée de la rue de Quinquempoix à côté la réserve d'eau et des arbres au croisement 4ème : sur la route vers La Borde