VILLAGE DÉTRUIT DE VAUX DEVANT DAMLOUP

Vaux-devant-Damloup est un village détruit à part puisque, se trouvant à la limite de la « zone rouge » il a pu reconstruire, au fil du temps, un nouveau petit village, tout à proximité de l’ancien village détruit qui présente les mêmes caractéristiques que ses huit compagnons d’infortune. Appartenant au Chapitre de Verdun avant la Révolution, il a toujours été un village prospère au cours de son histoire. La présence du Fort de Vaux à proximité a toujours quelque peu bousculé le cours de l’histoire du village. En effet, dès sa construction de 1881 à 1884, le village a été largement sollicité pour participer à l’hébergement des nombreux ouvriers s’y relayant ; tout comme lors des importants travaux de renforcement entrepris sur le Fort de 1888 à 1912. En 1915, la décision de l’état-major, visant à désarmer en partie tous les Forts, transfère l’effort défensif en particulier sur les villages. Donc, celui de Vaux, placé au Nord de son Fort et au contact de la plaine de Woëvre, devient naturellement un point important dans le dispositif de défense du camp retranché de Verdun. Lors de la grande offensive allemande, déclenchée fin février 1916, il fait partie des objectifs majeurs des Allemands après la prise de Douaumont, tombé le 2 mars, et avant celle du Fort de Vaux. Après d’âpres combats dans ses murs, le village tombe aux mains allemandes le 31 mars 1916. Les bombardements français d’avril succèdent alors aux bombardements allemands de mars, ne faisant qu’accentuer l’anéantissement pur et simple du village. Après la chute du village, la 50e division allemande s’empresse de chercher à s’emparer du Fort de Vaux qui résiste héroïquement du 2 au 7 juin 1916 sous les ordres du Commandant Raynal. Cet épisode tragique devient un fait d’armes à jamais célèbre, car la garnison, à court d’eau potable et se battant dans les galeries du Fort depuis des jours, finit par se rendre aux Allemands qui, admiratifs de la vaillance des poilus survivants, décident de leur rendre les honneurs militaires à leur sortie du Fort. En 1918, le village de Vaux-devant-Damloup se retrouve à l’intérieur des limites de la fameuse « zone rouge » interdisant toute reconstruction. En 1919, il fait également partie de la liste des villages détruits et, pendant l’entre deux guerres, il y est édifié son monument aux morts ainsi que la chapelle-abri Saint Philippe et Saint-Jacques, à l’instar des huit autres villages détruits. Cependant, sa position à la limite de la zone et la présence de la voie ferrée de la compagnie des chemins de fer de l’Est, qui obtient l’autorisation de loger ses dix agents de service sur le site de Vaux-devant-Damloup, permet au village de retrouver, au fil des années et dès l’entre deux guerres, une nouvelle vie, désormais très active, tournée vers l’avenir et notamment Internet, sans pour autant renier le tragique passé de l’ancien village détruit, toujours présent à sa porte et à la mémoire de ses 70 habitants. A voir : - La chapelle-abri Saint Philippe et Saint Jacques ; - Le monument aux morts en l’honneur des Poilus morts à Vaux (il porte l’inscription : « On ne passe pas ») ; - Le fort de Vaux ; - L’étang de Vaux ; - Monument aux morts du 1er Bataillon de Chasseurs à Pied, près de l’étang ; - Stèle à la mémoire de l’aviateur Dussumier-Latour, abattu le 2 juin 1916 sur la digue de l’étang.

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Copyrights © David HAUSSARD

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Donnée de Datatourisme mise à jour le: 2024-02-03 05:03:41.84