PROMENADE DE BLANCHEFONTAINE

La promenade tire son origine d'un alignement d'arbres offerts par Sully à la ville, en remerciement de sa fidélité à Henri IV. Prolongée, puis ornée au XVIIIe siècle d'un nymphée et d'une série de fontai nes, la promenade a été décrite par Denis Diderot, qui appréciait sa situation en balcon sur le paysage de la vallée de la Bonnelle. Cet ensemble de verdure et d'eau a été aménagé dès le milieu du XVIIe siècle. C'est l'époque à laquelle Langres commence à voir s'éloigner les frontières et les menaces afférentes. Elle aspire à sortir de ses fortifi cations afi n d'en aménager les abords selon des formes plus riantes que les fossés, glacis ou chemin couvert. En 1657, la Chambre de Ville entreprit la plantation d'une vaste allée bordée d'arbres (des « tillotz » : tilleuls) constituant la promenade menant à la fontaine Blanche. Malmenés par les laboureurs indélicats et les moutons avides de jeunes pousses, ils durent être remplacés au cours des années suivantes. Entre 1733 et 1736, des contre-allées furent plantées afi n d'élargir la promenade. Elle devint rapidement la promenade favorite des Langrois qui appréciaient ses ombrages rafraîchissants, ses vues sur la vallée de la Bonnelle et l'enchantement fi nal de sa fontaine. Désormais trait d'union vert entre la ville ancienne, les « quartiers neufs » et la citadelle, le parti de cette promenade reste original ; elle est trop étirée pour être un parc, trop touffue pour être « à la française » et trop linéaire pour être « à l'anglaise ». En 1976, les tilleuls séculaires furent renouvelés et remplacés par de nouvelles plantations. Pour la petite histoire : Dès son aménagement, cette promenade a été très fréquentée par les Langrois ; on peut aisément imaginer le jeune Denis Diderot s'ébattre dans ce lieu « frais, ombragé, délicieux » et rêver devant ce paysage propice à l'inspiration. Au XVIIIe siècle, des projets envisageaient d'acheminer les eaux pures de Blanchefontaine jusqu'au coeur de la cité. L'inscription latine au-dessus de la source allie habilement références antiques et allusions à ces projets qui ne verront jamais le jour : « Aux Lingons. Je suis la nymphe qui, tout essoufflée, me suis échappée avec peine de votre montagne pour qu'une urne à votre portée vous donnât mes eaux vives. Je serai toujours reconnaissante de l'honneur que vous venez de me faire, parce que, resplendissante, j'élève fièrement ma tête entre toutes les Naïades. Je suis pourtant paysanne, mais si les dieux secondent mes voeux, je serai citadine et la ville tout entière sera vivifiée par mes eaux. 1755 ».

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Donnée de Datatourisme mise à jour le: 2024-03-05 02:27:39.845